DATES


DU
Samedi 25 mars 2023 - 16h00

AU
Vendredi 14 avril 2023 - 18h00

ADRESSE
Institut kurde de Paris
106, rue La Fayette, F-75010 Paris
M° Poissonnière - Gare du Nord - Gare de l’Est
Plan d'accès à l'Institut

Les visages de Sur



Exposition de photographies de

Léa Thomas

Vernissage  le 25 mars à 16h
au siège de l’Institut.

Exposition ouverte au public du 27 mars au 14 avril
du lundi au vendredi de 14h à 18h.

Sur (muraille), est le nom de la vieille ville intra-muros de Diyarbakir, entourée d’importantes murailles de l’époque romaine.

Diyarbakir, appelée aussi Amed, est la capitale politico-culturelle du Kurdistan de Turquie.  Cette ville vieille de plus de 5000 ans, qui tout au long de son histoire a servi de capitale à plusieurs États, dont l’État kurde des Merwanides (10è-11è s.), recélait dans son tissu urbain des vestiges de toutes ces civilisations et des lieux emblématiques de ses diverses communautés ethniques et religieuses.  Outre les Kurdes, d’importantes communautés arménienne, syriaque, juive et grecque ont enrichi son exceptionnel patrimoine architectural et culturel.  En 2015-2016, l’armée turque, sous prétexte de répression des émeutes urbaines, a rasé plusieurs quartiers historiques de la ville qui sont restés interdits d’accès jusqu’au 2019.  Les Turcs y ont construit une série de bâtiments ressemblant à des prisons d’une vulgarité inouie.

Léa Thomas a pu visiter et photograhié en 2022 la vie quotidienne de celles et ceux qui sont restés malgré tout à Sur. Cette exposition est un témoignage sur ce qu’est devenu Sur.

 

Léa THOMAS
Léa THOMAS

 

Née en 1987 dans l’ouest de la France, Léa Thomas est infirmière depuis 10 ans. Elle pratique la photographie en parallèle depuis de nombreuses années. Après avoir suivi des cours de photographie à l’école des beaux-arts de Lyon puis une formation en écriture journalistique à l’université de Bordeaux, elle a choisi aujourd’hui de se consacrer entièrement au photojournalisme. Ses reportages sont tournés vers les problématiques sociales ainsi que vers le Moyen-Orient et l’Europe de l’Est.

Le mot de la photographe :

« L’idée des portraits kurdes est venue pendant un voyage de trois mois au Moyen-Orient à l’automne 2022. Après avoir traversé une partie de l’Irak fédéral pour réaliser un reportage à Mossoul, je me suis dirigée au Kurdistan irakien, à Erbil. C’était pour moi, le premier contact avec le peuple kurde. J’ai découvert alors une culture riche, des gens hospitaliers ayant une vraie volonté de faire découvrir leurs traditions. Une succession de rencontres et d’idées m’a amené à traverser la frontière turco-irakienne, pour arriver à Diyarbakir au Kurdistan turc. C’est ici que je suis restée pour photographier les habitants de cette ville dans leur quotidien, grâce à l’aide précieuse de photographes kurdes rencontrés sur place. J’avais envie de pouvoir diffuser les portraits de ces gens rencontrés, généreux et remplis d’humanité qui continuent de porter fièrement leur identité. »
L’intégralité des photographies de l’exposition a été réalisé dans les quartiers de Sur, à Diyarbakir entre Octobre et Novembre 2022.

« Les visages de Sur » est la première exposition du photographe.